FOULE (titre provisoire)
Création 2025 / 2026
Foule : armée, avalanche, bande, bataillon, cascade, chapelet, débordement, déferlement, déluge, fatras, flot, flux, grêle, horde, infinité, kyrielle, légion, masse, meute, monceau, multitude, myriade, nuée, pléiade, pluie, provision, quantité, ramassis, tas, torrent, troupe, troupeau.
La foule est une étrange créature. Elle vit dans les transports en commun, dans les galeries commerciales ou dans les stades de foot. Elle est constituée d’une multitude de petits composants que l’on appelle communément « les gens ». Ce sont eux qui propagent l’information et les émotions d’un bout à l’autre de son corps gigantesque.
Son côté obscur, il est tout simplement terrifiant. Il se manifeste si vous lui faites peur, si vous la frustrez ou lorsqu’elle n’a pas assez d’espace pour se mouvoir. Toujours excessive, elle peut danser et chanter, puis d’un seul coup se mettre en colère et tout casser. Mais elle a aussi des capacités intellectuelles hors de commun et des connaissances phénoménales.
La créature porte également des jugements impitoyables sur le monde qui l’entoure, alors, certains essayent d’influencer son opinion.
Mehdi Moussaïd
« Fouloscopie »
@ humensciences – 23/01/2019
Résumé :
Foule sera un spectacle performatif et improvisé, inscrit dans un endroit de la ville.
Foule sera composé du contexte et du réel, en appréhendant les endroits comme des espaces et des scénographies vivantes.
Foule s’écrira dans une dramaturgie de la déviation. L’idée sera de faire dériver le quotidien et l’instant d’un espace ainsi que le quotidien des usagers.ère.s qui y font foule.
Comment dévier l’usage d’un hall de gare, d’une esplanade ?
Une déviation par le sensible avec une évolution croissante vers un bouleversement de l’endroit.
Foule sera également une expérience sonore, un dialogue entre les sons du quotidien et ceux de la performance.
Les 5 performeur.euse.s utiliseront l’improvisation à travers le corps, la parole et le son pour parler des mouvements d’un endroit et des déplacements à l’intérieur de celui-ci.
Ils questionneront l’usage de cet espace public, les flux qui y sont présents et ses organisations cadrées ou organiques.
Synopsis :
Un espace urbain, un hall de gare, une esplanade, le parvis ou la place d’une église. L’endroit vit, les passant.e.s vont et viennent ou sont arrêté.e.s sur un banc à l’arrêt de bus. Le champ de vision est large, le son de la ville est présent, le chuchotement des passant.e.s aussi.
Furtivement, les performeur.euse.s prennent part au quotidien de cet endroit, tout comme le groupe de spectateur.ice.s muni.e.s de casques audio. Il est alors donné à voir la vie de cette place dans l’instant du présent et du réel. Tout ce qui habite l’espace, tout ce qui y laisse trace, fait partie de notre scénographie vivante.
Petit à petit, les performeur.euse.s se rendent visibles, le quotidien déteint sur elleux et vice versa. La déviation va débuter subtilement et lentement, comme une rumeur, pour faire douter du réel. Les gestes et les sons vont commencer à modifier la circulation dans l’espace et les interactions des passant.e.s.
La déviation va s’intensifier; les performeur.euse.s vont commencer à s’introduire et intervenir dans les flux et les mouvements de cette foule, le son du quotidien sera lentement remplacé par celui de la performance.
Le bouleversement va prendre le pas sur le quotidien pour le faire exploser; la performance aura pris le pas sur ce train-train : le son, la danse, les corps auront investit l’espace. A ce moment-là il n’y pas de doutes sur ce qu’il se passe : l’espace est saturé.
De cette saturation et de cette folie, une meute se crée, d’un seul corps et d’une seule voix, dans un tumulte général pour renverser le quotidien de l’individuel vers un commun : nous serons foule.
L’équipe :
(en cours de distribution)
Elodie Curado / Joueuse
Manuel Marcos / Joueur
Aurélien Blandeau / Joueur
Pierre Signolat / Musicien
Simon Gaudier / Chargé de production et diffusion