« On ne peut considérer un geste comme la propriété d’un individu, ni comme sa création. Le contraire est vrai : Ce sont les gestes qui se servent de nous ; nous sommes leurs instruments, leurs marionnettes, leurs incarnations. » Milan Kundera, L’Immortalité.
Mêlant danse, jeu, théâtre, ce solo nous raconte un corps et sa propre tragédie.
Il est question de choix, ceux qui s’offrent à nous, que l’on fait par défaut malgré nous, ceux qu’on subit avec le temps et la distance.
Le corps comme une arme ?
Le spectateur se retrouve témoin de l’intimité de cette femme enfermée, hurlante. Tour à tour attendrissante et détestable, ridicule, dramatique et puérile. Son être et ses états d’être, l’entier. Elle use et abuse d’apparats pour mieux accaparer le public, l’attendrir.
« Love me tender »
Parfois on rit, mais lorsqu’on s’arrête pour entrevoir, on se rend bien compte qu’on est toujours le con d’un autre. Elle nous emmène dans les passages secrets de son ventre, ses os, sa main, les gestes et les non gestes, les reliefs, les aspérités du dedans.
Forme et ecriture
Ce spectacle est une forme hybride. Une écriture contemporaine, une suite de tableaux, d’images qui se font face et se répondent, se font écho. Un esthétique ludique et sombre. Empruntant une ligne d’improvisation avec des intentions et des qualités de corps écrites, cette pièce nous suggère un vocabulaire parlé par le corps. Ici, le mouvement ne dévoile nullement l’essence de cette femme, mais c’est plutôt à travers elle que l’on entrevoit le charme et la puissance du geste.Le ressentit et l’organique dessinent ici la dramaturgie.
Questionnements
Comment trouver de la distance face aux émotions qui nous submergent ?
Faut -il chercher cette distance ou simplement accepter ?
Perdre le contrôle ?
Comment trouver de la tranquillité en étant toujours sur le fil ?
Comment accepter les contradictions et l’inconstance de la raison ?De l’être ?
Comment accepter les contradictions et l’inconstance de la raison ?De l’être ?
Comment rester au plus juste des sensations, de l’inconscient ?