SYNOPSIS
Deux personnages naviguent à vue entre l’absurde et le réel des contingences. Fragiles, victimes et bourreaux placés entre l’absurdité et la violence de notre monde contemporain.
L’humain face à l’humain.
Le public traverse les espaces de jeu où se déploie une mosaïque de formes expressives, parfois extraordinaires, parfois minuscules. Interpellé dans sa posture de témoin voyeur, appelé à décider de sa place, il est invité à prendre conscience de sa responsabilité.
Les perturbations et les éléments étranges apparaissent et donnent une image intuitive et ambiguë du présent. Le focus va et vient entre l’enfermement intérieur et la réalité du moment, s’élargit petit à petit sur l’espace et la relation à l’autre.
Un trou dans la vie.
NOTE D’INTENTION
Dans ce spectacle, nous abordons la thématique des rapports humains dans le monde contradictoire contemporain. De manière interactive, en partant de la sincérité, de la responsabilité que chacun porte vis à vis de ceux qui nous entourent, nous amenons le spectateur à voir la complexité de notre rapport au monde pour, finalement, interpeller sa curiosité et l’observation des choses qui nous entourent.
Pour rencontrer les spectateurs sur ce terrain, nous avons établi la charte suivante : pouvoir se produire «partout», avoir des besoins techniques «simples» et offrir une expérience «forte» au spectateur.
Technologie et catastrophe : ce qui nous dépasse
L’expérience humaine nous donne souvent à vivre l’apparition des phénomènes de contingence comme une perturbation tragique et dramatique. Immergés en permanence dans la technologie et l’information dont les flux sont incéssants, ces cataclysme apparaissent de plus en plus présents, soudains, avec la brutalité d’un retour au réel qui dépasse aujourd’hui de loin la fiction. Vivre se réduit-il à remplir agréablement son temps entre 2 désastres ?
Nous nous appuyons sur le contraste entre une situation identifiée de «spectacle» et la perturbation de celle-ci par les éléments, fabriqué ou aléatoires.
relation au spectateur : autonomie et responsabilité
Dans ce spectacle, nous faisons face à la difficulté de re-créer un monde où le hasard à pleinement sa place. Pour cela, dans notre rapport au spectateur, nous avons choisi de faire confiance à sa responsabilité et de laisser la place à l’expression de sa singularité. Cela crée l’interactivité nécessaire pour accepter les formes ultra-contemporaines de notre expression artistique.
La transformation de l’espace du quotidien et de la rue
Nous avons choisi l’espace du quotidien et de la rue pour éclairer notre propos traitant des contingences. Notre projet s’inscrit dans l’espace public, dans la «crise» que celui-ci subit : espace collectif mais aussi anonyme, que toutes les classes de population partagent, où il n’y a pas de barrière à franchir pour risquer la rencontre et qui subit les attaques de l’expression du désemparement.
Mise en scène et acte performatif : raconter une histoire
Depuis 2 ans, témoins du monde qui nous entoure, nous amassons de la matière à partir de performances réalisées dans différents contextes : parfois violent, parfois sensible, parfois minuscule et parfois gigantesque. Nous voulons mordre dans l’écriture du corps, arracher de ces expériences une matière scénique et spatiale qui se termine en grand spectacle.
Une Dramaturgie populaire et ultra-contemporaine
La recherche sur la mise en scène et la dramaturgie, l’utilisation d’une iconographie contemporaine populaire et facilement identifiable, nous permet d’opérer un rapprochement entre nos matières utra-contemporaines et notre intention pour un «théatre populaire». Le propos est pointu, la forme (danse, performance, musique actuelle) abstraite et la proposition s’adresse à un large public.
EQUIPE
FRANCO DEBIÈRE – mise en scène, jeu
Autodidacte, je découvre la danse en 2004 sur le tard alors que je suis plein de modèles mathématiques aléatoires en proie avec les contradictions machiniques du monde industriel.
Jamais à ma place, toujours à la recherche d’un « je ne sais quoi » et de presque rien, je lance mon corps sur la scène en 2009. Après quelques exercices de théâtre physique à l’Odin Theatre et de jeu d’acteur avec C.Egros, je construis des spectacles de corps, intuitifs ou sensationnels, parfois en plusieurs millénaires, parfois en 5 minutes, jamais tranquiles et souvent avec rien.
Depuis 2011, j’ai interrogé le désert israélien avec J.Swartvagher, dansé pour le festival d’Aurillac avec P.Freslon, mis en scène 70 marins dans le grand vent et sur les grands espaces, invoqué les absents à Chalon sur Saône avec le Collectif Martine à la Plage, suspendus un double sous le pont de Saumur. Depuis 2013, je fait partie de la compagnie Veiculo Longo. En 2015 je serai en résidence au Centre Chorégraphique National d’Orléans pour Ceci n’est pas un urinoir.
ELODIE CURADO – mise en scène, jeu
J’initie mon approche du corps et du mouvement en 2002, en entrant à l’Académie Internationale de la Danse à Paris. Très vite, je me trouve une couleur et une écriture contemporaine et intègre ainsi en 2008 le conservatoire de La Rochelle. C’est là que je rencontre les chorégraphes Gianni Joseph et Thomas Lebrun.
En parallèle de ces cours au conservatoire et face à ma curiosité d’aller trouver et explorer les espaces extérieurs, je vais à la rencontre de Karim Sebbar,Laure Terrier et Pierre Pilatte qui conforteront mes envies quant aux questions de l’espace public, de l’individu, de la présence et du rapport au corps
En 2010, je participe au laboratoire artistique organisé par la FAAAC, appelé OCTNOV2010, une résidence itinérante d’un mois et demi dont le terrain de jeu est le Portugal. L’objectif étant l’expérimentation, la recherche, l’échange. C’est à la suite de cette expérience que je créé en 2011 la Compagnie Veiculo Longo avec laquelle j’écris ma première pièce Facettes ou 1746 kilomètres pour comprendre.
YANNICK VILAINE – musique live
Musicien autodidacte nourris au blues, d’abord pécheur sur l’eau qui passe à proximité de l’estuaire de la Loire, je suis un observateur de la nature trop souvent insaisissable à la recherche du poisson qui nourrit son homme.
La plainte et la protestation font pour moi l’essence du «free». Avec une guitare électrique en guise de porte voix et une technique personnelle entre des doigts façonnés par les eaux froides et le travail «à la dure», j’improvise avec les moyens du bord.
Mon aventure professionnelle dans la musique débute en 2006 avec la rencontre de David Charrier «Salomon», fondateur d’Electronics Free Men qui me transmet l’envie de dire mon blues. Ensuite, l’expérience improvisation sonore et graphique de Game Over en 2008 puis l’épopée free, punk, noise tartare avec le groupe Electric Pussies en 2011. Depuis 2012, je suis musicien du spectacle de cirque et de gestes en musique Entre mes mains et j’aime participer à des aventures solo ou en groupe, avec Les Ignobles du Vignoble par exemple et le jeu en rue.
JOHAN SWARTVAGHER – regard extérieur
Jongleur depuis 15 ans, je performe, danse, jongle, enseigne et écris. En 2006 je participe à la création de la FAAAC (Formation Alternative et Autogérée aux Arts et à la Création).
En octobre 2010, je co-organise et participe à OCTNOV2010, projet de la FAAAC réunissant 30 artistes au Portugal pour une résidence itinérante et autogérée. En 2011 je monte le Collectif Protocole réunissant 6 jongleurs improvisateurs qui se rassemblent tous les deux mois à l’occasion de laboratoires de recherche In Situ. En 2013 je joue les premières de ma nouvelle création : Ceci n’est pas un Urinoir. Je met également en scène The Force une performance pour 50 personnes dans le cadre du festival itinérant en voiliers : Armada 2013. La même année je met en scène une pièce de jonglage contemporain : Flaque de la Cie Défracto. En 2014 je met également en scène la version salle du spectacle Louche pas Louche de la compagnie Albatros. C’est pour mon expérience et les liens d’amitié que j’entretiens avec eux qu’Elodie Curado et Franco Debière ont fait appel à moi pour être le regard extérieur de F+M=8.
Dossier de présentation
Teaser
Photos