« Quelle est cette affaire de trou qui nous anime ? Quelle est cette ville ? Et l’affaire d’y vivre. Pour y creuser soi ? Soi même est absent de toute ville. Ou alors il est entravé par sa posture, muselé dans ses tics et ses trucs. Il ne revient à lui que par la bande, par tout ce qui a été prononcé et qui aurait pu rester dans l’air. Je vis dans la nature insupportable de l’homme, la ville et son trou, son milieu naturel. Et c’est là dedans, dans le milieu de la parole non parlée et des gestes larvés et des violences télévisuelles et du patronat et de la bêtise comme culture nationale, que je vis. Dans ce trou là, cette fosse sceptique de tout ce que les humains peuvent faire pour se débarrasser de la pensée. Et notre seul concept sera de tenter malgré tout d’y prendre l’air. Prendre tout. Dire tout et même son contraire. S’égarer dans le voisinage, emporter deux trois idées, traverser quelques histoires, en aimer quelques
une, et quitter toutes les autres, jusqu’à occuper seul le terrain de l’angoisse. Le terrain de sa propre langue où tout est à faire.
Je fais de la poésie parce que demain je suis mort. »
La ville est un trou, Charles Pennequin.
SYNOPSIS
Trois individu.es nous offrent leurs regards sur la ville,
leurs rapports au monde.
Tourner en rond. Ils et elles ont décidé de tourner en
rond, en boucle, d’aller creuser dans les couches de
ces rues jusqu’à se laisser déborder, jusqu’à trouver ce
qu’il y a d’essentiel dans leurs manières de les traverser,
de les habiter. Une ville de chair et d’os.
Sur cette boucle, ils et elles se laissent toucher par des
événements quotidiens, traverser par leurs pulsions,
leurs désirs et nous donnent à voir leurs manières de
réagir, ensemble ou séparément. Ces trois figures fortes
affrontent cette réalité de plein fouet.
A travers cette rencontre avec l’endroit, ils et elles mettent en lumière
leurs valeurs, leurs contradictions, l’ironie et l’absurdité
de ces situations, mais aussi ce qui les dépasse.
Cette histoire, ce spectacle est une forme qui se déplace,
qui est vivante. Ces personnes l’interprètent avec ce
qu’elles sont, en mettant leurs corps en jeu, elle ne leur
appartient pas exclusivement.
Dans cette répétition des
trajets, un commun se tisse avec le public, une histoire
réelle, brute, qui s’écrit au présent.
Nous sommes tout cela ensemble.
Nous sommes tous là ensemble.
Impact.
NOTE D’INTENTION
Nous parlerons ici d’organisation sociale, individuelle et collective, de l’impact de l’organisation sociétale sur notre individu, de l’impact d’un individu sur un groupe, de celui d’un groupe sur une société organisée.
Nous expérimenterons à l’échelle de ce spectacle, la possibilité ou pas de faire société aujourd’hui.
Plus d’information sur ce spectacle :
DOSSIER Artistique GLISSEMENT DE TERRAIN
Partenaires :
Co-Production : La Transverse (58) / Le Lieu (78) / Le Carroi (18)
Projet soutenu par : Le 37e Parallèle (37) La Méandre (71) Le Noyau (18) Animakt (91)
Partenaires financiers : Région Centre Val de Loire, conseil départemental d’Indre et Loire, Ville de Tours